Noémie Goudal regarde la forêt thaïlandaise, la décompose, tente d’en identifier chaque élément, chaque son. C’est un puzzle impossible qui échappe à la pensée. Des images, des souvenirs, des parfums, des bruits surgissent. Ce qui était inconnu se déploie en couleurs, en formes qui ne sont que recompositions hybrides et familières.
Susana Mejia vit dans la forêt amazonienne. L’artiste colombienne y a installé son laboratoire d’alchimiste. Elle fait suer la couleur des plantes et les imprime sur des papiers de fique. La nuit va tomber. Le chant des grenouilles accompagne notre promenade. Nous allumons le feu qui surgit timidement de l’humidité. La forêt est un refuge. Nous y trouvons le repos longtemps recherché.
La création sonore de Jean-
Sur la barque, au coeur de l’Amazonie avec François Fleury, l’eau miroite le ballet des branches et des lianes. Tout ondule sans trêve. La forêt est un monde dont les veines, les pores, les strates verticales et horizontales, toutes enchevêtrées, imposent une transcendance
en accéléré. Nos yeux se retournent dans leurs orbites : notre cerveau voit !
Nous sommes la forêt. Nous sommes un serpent. Nous sommes une sorcière qui se transforme en poisson et se nourrit de résine. Une fougère. Un champignon fluorescent. Nous sommes un arbre centenaire dans les bras duquel l’artiste russe Olya Kroytor s’est enlacée, chrysalide de film plastique. Nous faisons partie d’un tout. Nous ne nous en dissocions pas.
Des yeux nous épient dans la nuit. Laura Huertas Millan nous fait entrer au coeur d’une forêt artificielle. Elle rappelle la voix des conquérants des siècles passés. La forêt est un espace résistant qui ne se colonise pas. Quel que soit notre volonté de la dominer, la forêt reste libre.
* Eduardo Kohn, Comment pensent les forêts, Vers une anthropologie au-
Archives expositions collectives 2ème semestre 2017
Texte de Lucie Touya, commissaire d’exposition
Nous pénétrons la forêt. Le voyage dure longtemps par le fleuve. Nous nous enfonçons dans ses rivières. Guidée par le livre d’Eduardo Kohn*, je suis venue chercher ici un langage au-
Nous sommes ensorcelés par l’aménité de la forêt : les paillettes de lumière sous les canopées, la fraîcheur des frondaisons, la symphonie des oiseaux, des insectes, des gouttes d’eau épaisses glissant de larges feuilles, absorbées par la mousse à nos pieds.
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Gilles Aillaud
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Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Exposition du 1er juillet au 17 septembre 2017. Galerie Les Filles du Calvaire, 17 rue des Filles-
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