Archives expositions collectives 1er semestre 2017
Communiqué de presse
Si l’animal sauvage a disparu progressivement de nos vies occidentales, il ne cesse pourtant de fasciner les esprits. N’appartenant pas à notre expérience familière, ne représente-
Cette exposition s’intéresse dès lors à une animalité aux prises avec notre humanité, perçue par le prisme de nos civilisations occidentales ; un monde animal soumis à nos idéaux. Entre bienveillance et manipulation, les phénomènes d’observation, d’apprivoisement et de domestication mais aussi parfois même de mise à mort dessinent ici les contours d’une proposition qui explore ce besoin que nous avons de créer un rapprochement avec l’animal. Avec des œuvres de Françoise Pétrovitch, Laurent Le Deunff et Julien Salaud.
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Gilles Aillaud
Important
Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Avec Françoise Pétrovitch, qui présente plusieurs nouveaux lavis d’encre ainsi que des installations vidéos (Le loup et le loup, 2011 et Panorama, 2016), la figure animale fait partie intégrante d’une démarche qui vise à comprendre le monde, entre intimité et familiarité. Les relations qui surgissent ici sont fugaces, à l’instar de la technique diffuse qu’elle utilise, saisies au-
La chimère, du moins la présence d’animaux hybrides, apparaît de façon certes très distincte, mais manifeste dans les pièces des trois artistes. Ces figures fantasmagoriques mêlant réel et imaginaire témoignent d’un besoin d’extériorisation des sentiments face à l’inconnu, mais elles portent aussi en elles la capacité de l’animalité à débrider nos imaginaires. Pour Animalités, Laurent Le Deunff a ainsi travaillé à une nouvelle série de sculptures hybrides, qui représentent de petits animaux en ayant avalé d’autres, plus grands. Le pelage reste, la forme change. Réalisées en papier mâché et peintes a la gouache, ces oeuvres font directement référence à l’univers carnavalesque : des animaux, qui comme des hommes, auraient eu envie de se déguiser en autre chose. Possiblement inspirées des récits de voyages du Moyen-
Laurent Le Deunff et Julien Salaud partagent un attrait pour la science mais aussi pour des pratiques qui dépassent le spectre de l’art contemporain (loisirs créatifs, arts traditionnels…). Ils usent manifestement de notre insatiable fascination pour les temps primitifs, notre besoin de découvertes et de connaissances, mais n’en exploitent pas les mêmes ressorts. Citons la pièce de Laurent Le Deunff, Chewing-
A l’instar de celles de Laurent Le Deunff, les oeuvres de Julien Salaud peuvent se rapporter à des fables et mythologies anciennes inscrites dans notre mémoire collective. Toutefois, avec ce dernier on touche de plus près à la vision de la mort comme un lien entre l’homme et l’animal. Celle-
Avec Julien Salaud qui présente une installation sculpturale et plusieurs nouvelles pièces, les phénomènes de domestication et d’apprivoisement (d’espèces animales sauvages chassées) prennent une place centrale. Si la domestication renvoie à l’idée de foyer et d’intimité, celle de l’apprivoisement ouvre la voie plus largement à celle de territoire. C’est ici que les relations et parfois même les fusions homme/animal naissent. Les trophées de chasse, par exemple, représentent une pratique visant à attester d’une victoire. La mise à mort disparaît au profit de l’exploit. Avec une forme de bienveillance, la taxidermie redonne à l’animal sa beauté première, lui offrant des lors une place auprès de nous, dans nos intérieurs domestiques. Par choix, Animalités montre les derniers trophées de chasse de Julien Salaud, qui installent le trouble en hybridant des moulages humains et des taxidermies animales. Ici, de la mort naîtrait l’harmonie.
Les oeuvres sur papier, sculptures, installations vidéos et sonores de l’exposition Animalités font émerger un sentiment de familiarité avec l’animal. Il semble plus proche et lorsque, oh bonheur !, la domestication réussit et immerge l’animal dans notre foyer, nous voilà face au désir de lui apporter quelques agréments le ramenant à certains de ses comportements naturels. En cela, la série sculpturale des neuf Arbres à chats proposée par Laurent Le Deunff offre un point de vue délectable, à la fois décalé et plein d’humour, sur nos façons de toujours considérer l’animal au travers de ce que nous sommes, plutôt que de ce qu’il est.
Commissaire d’exposition : Maud Cosson
Exposition du 21 janvier au 11 mars 2017. La Graineterie, 27 rue Gabriel Péri -
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