Le concept d’entropie. La plupart des œuvres présentées dans Paysage entropique font écho d’une manière ou d’une autre  à la pratique de Robert Smithson, figure clé de l’art contemporain américain qui a dans les années 1970 défini l’entropie comme un procédé artistique. À l’origine, l’entropie est un terme issu de la thermodynamique, une fonction qui permet de mesurer la dégradation d’un système et son degré de désordre. Robert Smithson étudie l’usure de l’énergie et de la matière sous l’effet du temps. Il retourne à cet effet dans sa ville de naissance, Passaic, pour observer l’état de dégradation des monuments familiers de son enfance et devenus des ruines. Il réalise ensuite des installations monumentales dans la nature, comme la célèbre Spiral Jetty dans le Grand Lac Salé en Utah, dont il pourra suivre l’évolution jusqu’à sa mort en 1973. Il se dit en ce lieu transporté dans le monde de la préhistoire moderne. Les environs de ce site témoignaient de toute une succession de systèmes produits par l’homme qui se sont embourbés dans les espérances perdues. Il souligne la forme de violence de la nature qui concourt à la destruction des réalisations de l’homme, mais la nature peut aussi à l’inverse être victime du désordre à cause des actions humaines et devenir elle-même une ruine.

Alice Aycock, Clay #2,1971. Boîtes en bois et argile. Collection 49 Nord 6 Est – Frac Lorraine, Metz. Vue de l'exposition « Ends of the Earth: Land Art to 1974 » Haus der Kunst, Munich, 2012-2013. Photo : Maximilian Geuter © A. Aycock

L’impact de l’activité humaine dans la transformation de son milieu. Les œuvres présentées dans l’exposition semblent prendre acte d’une nouvelle ère géologique, l’Anthropocène, où l’influence humaine est aussi importante sur l’environnement que les éléments et phénomènes naturels – fleuves, inondations, érosions, éruptions volcaniques… Elles prennent la mesure de l’impact de l’activité humaine dans la transformation de son environnement. La différence de l’Anthropocène avec les précédentes périodes définies par les géologues est sa portance de futur. Celui-ci devient intrinsèque à la définition de notre passé géologique avec de multiples croisements de lignes chronologiques. Les artistes de l’exposition traitent du paysage, de la nature, du temps, de manière objective, esthétisée, ou comme un appui à des perspectives futuristes. Ils jouent de la confrontation entre des temps courts de l’activité humaine et des temps longs de la géologie, la projection dans le temps devenant un moyen de relier passé, présent et avenir. L’homme y est considéré comme un élément d’un écosystème toujours en évolution et l’état de notre planète devient une mémoire du futur. Une exploration à laquelle se livrent avec différents outils Alice Aycock, Julian Charrière, Toril Johannessen, Zdenek Košek, Katie Paterson, Marie Velardi et Remy Zaugg.

Katie Paterson, Future Library, Certificate, 2014-2114. Encres sur papier en face et revers

Collection Frac Franche-Comté © Katie Paterson, Courtesy de Katie Paterson et Ingleby Gallery, Edimbourg.

Archives expositions collectives 1er  semestre 2017

Paysage anthropique
Parc Saint Léger, centre d’art contemporain Pougues-les-Eaux
23.06 - 27.08.2017

 

 

 

 

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Communiqué de presse

Le Parc Saint Léger, centre d’art contemporain de Pougues-les-Eaux, présente du 23 juin au 27 août l’exposition collective Paysage Anthropique, dont le titre cite et détourne celui d’une exposition de Robert Smithson.

 

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Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent

En coproduction avec les Musées des beaux-arts de Rennes et de Saint-Rémy de Provence, cette rétrospective parrainée par la Fondation d’Entreprise Michelin est la première grande exposition consacrée à l’artiste depuis 10 ans. Une cinquantaine de tableaux provenant de grandes collections publiques et privées seront exposés au FRAC Auvergne.

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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-Paul de Vence. Tél. : +33 (0)4 93 32 81 63. Ouverture tous les jours de 10h à 18h.

Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.

Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-Sartoux. Tél. : +33 (0)4 93 75 71 50. Ouverture du mercredi au dimanche de 13h à 18h.

À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.

Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…