Archives expositions collectives 2ème semestre 2017
Les oeuvres autonomes
Hans Haacke n’utilise pas l’énergie des visiteurs pour ses œuvres, mais l’énergie du vent et de l’eau. Les ondulations de son tissu de soie flottant et de l’eau circulant à travers des tubes en plastique au milieu de l’espace central de la Sucrière font partie du destin de l’oeuvre et ne sont pas provoquées par le spectateur.
De même, l’oeuvre Rainforest V (Variation 1) de David Tudor se suffit à elle-
La Sonic Fountain de Doug Aitken est une excavation remplie d’une eau laiteuse surmontée par neuf robinets en grille gouttant selon une partition précisément écrite. Dans l’eau, des microphones enregistrent le son des gouttes d’eau et le répercutent dans l’espace.
Galerie d’images au MAC Lyon
Bilan très positif de Mondes flottants, la Biennale d’art contemporain 2017 de Lyon
La Biennale d'art contemporain de Lyon a fermé ses portes avec un record de fréquentation, soit 317 144 visiteurs au total.
L'exposition Mondes Flottants organisée par Emma Lavigne a enregistré à elle seule 260 420 visiteurs, soit +23% d'augmentation par rapport à La vie moderne en 2015. Cette fréquentation constitue le plus grand succès public de l'histoire de la Biennale.
Communiqué de presse
A l’instar de la Biennale de Venise, la direction artistique de la Biennale 2017 a été également confiée cette année à une femme, Emma Lavigne, historienne de l’art à la tête du Centre Pompidou Metz. Les Mondes flottants qu’elle a sélectionnés pour construire la biennale sont autant d’oeuvres ouvertes, « une partition sans cesse rejouée », qui invitent le visiteur à s’en emparer de mille et une manières. La lecture des cartels n’est aucunement négligeable pour y parvenir plus facilement. Dans le parcours “flottent” manifestement les inspirations de Marcel Duchamp, Stéphane Mallarmé, Isadora Duncan ou Gustav Malher. Voici quelques propositions de la Biennale.
L’observation au plus près.
Au sein d’un imposant vivarium, Daniel Steegman Mangrané joue de la tropicalité et du vivant dans un espace sculptural. A l’intérieur, des phasmes – insectes caméléons – interrogent la notion du mouvement et de sa perception. Il est très difficile de tous les détecter !
Tout autant difficile à apercevoir est l’araignée filant sa toile d’une complexité infinie dans la pénombre de la salle dévolue à Tomas Saraceno, qui réinterprète pour la biennale sur œuvre Cosmic Dust avec le commentaire suivant : « 40 000 tonnes de poussière cosmique tombent sur la Terre chaque année… que nous respirons… comme une sorte de poussière d’étoile… Un cube de matière noire… Une énergie sombre… Outre la respiration des araignées, la voie lactée que nous voyons la nuit n’est que poussière ! Une toile cosmique faite d’atomes, d’éléments, de chimie… Une lumière zodiacale… déposée sur la toile d’araignée du cosmos. »
L’arc en ciel de Hao Jingfang & Wang Lingjie, provoqué par la réflexion des rayons de lumière sur une surface irisée depuis certains points, apparaît comme un instant fugace à saisir. Visible seulement depuis certains points, il se déplace avec la marche du spectateur, puis disparaît. Le dépouillement du dispositif souligne la nature délicate de cette apparition.
Il faut également ouvrir l’oeil pour explorer les nombreuses annotations inscrites sur les vastes toiles de Jorinde Voigt, artiste qui développe une grammaire visuelle où pensées, données scientifiques, phénomènes météorologiques ou encore vitesse s’entremêlent. En faisant disparaître les frontières entre science et art, l’artiste analyse les structures des motifs culturels et des phénomènes naturels les plus divers, afin de représenter le monde par ses paramètres cachés et révéler la simultanéité des possibilités (par ex. la direction de la rotation de la Terre ou le nombre de rotations par jour).
S’approcher des nuées de graphismes tamponnés par Marco Godinho sur l’ensemble des murs et la façade de la Sucrière, permet d’en lire l’inscription unique, Forever Immigrant, des milliers de fois répétée, juxtaposée ou superposée.
Galerie d’images à La Sucrière
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Gilles Aillaud
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Marika Prévosto
À
sandie hatem
jul 1 à 2h10 PM
Gilles Aillaud, Le silence sans heurt du présent
En coproduction avec les Musées des beaux-
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Exposition du 10 décembre 2016 au 05 mars 2017.
Fondation Maeght, 623 chemin des Gardettes – 06570 Saint-
Exposition du 10 décembre 2016 au 30 mars 2017.
Espace de l’Art Concret, château de Mouans – 06370 Mouans-
À l’Espace de l’Art Concret, mettant en jeu le concept d’art total dans C’est à vous de voir..., , Pascal Pineau investit les espaces du Château pour en retrouver la fonction originelle, interrogeant la valeur d’usage des œuvres. Expérimentant les limites du décoratif et de l’ornemental, il ouvre un dialogue entre pièces issues de l’artisanat, du design, objets de brocante et œuvres d’art ‘proprement dites’. Ainsi, les salles d’exposition se transforment en une succession d’espaces domestiques fictifs. Cuisine, bureau, salon, chambre d’enfant, suite parentale… chaque pièce peut se percevoir comme un portrait en creux de l’artiste qui pose un regard introspectif sur une trentaine d’années de pratique artistique.
Sur l’invitation de Pascal Pinaud, Alexandre Curtet, fondateur de Loft interior designers, a été sollicité pour concevoir l’aménagement intérieur de ces espaces en dialogue avec ses œuvres, mais aussi celles d’artistes avec lesquels ce dernier partage des affinités esthétiques, comme Noël Dolla, Mathieu Mercier, Natacha Lesueur, Philippe Ramette…
Les installations
Comme à la Biennale de Venise, la plus imposante – quoique toute en légèreté – est celle d’Ernesto Neto, Two Columns for One Buble Light. À la suite des artistes néo-
Dans la lignée de la pensée archipélique d’Edouard Glissant, réappropriation collective et subjective d’un récit historique antillais, l’affranchissement de catégories culturelles statiques, ainsi que la fabrication d’un circuit poétique équivoque et aux centres de gravité multiples, sont autant de processus à l’oeuvre dans le travail de Julien Creuzet. Pour la Biennale de Lyon, avec Ricochets, les galets que nous sommes finiront par couler (Epilogue), l’artiste crée une œuvre à la fois poétique et politique. Equipé des outuls technologiques et sociaux de notre temps, il crée une pièce volontairement hétéroclite : un collage visuel et sonore de commentairesn de références à une histoire commune et de signes issus de la culture populaire. « Au sol, un chemin de traverse pour approcher les multiples formes. Une bâche de bateau semble flotter, suspendue, cristallisée par le chromage de l’électrolyse. Une aile d’avion supporte un bouquet de fleurs du paradis... » Le titre donné à son œuvre par Julien Creuzet n’est qu’un résumé ; le poème qui l’accompagne en est le véritable intitulé.
Architecte de l’éphémère, Héctor Zamora se sert des objets du quotidien et des composants de base de la construction architecturale pour intervenir aussi bien dans l’espace public que dans les structures physiques des bâtiments. Pour la Biennale, il suspend au plafond de la Sucrière des coques de béton, qui évoquent le vol d’oiseaux obéissant à des lois mathématiques opposées dont le titre donne les clefs : Synclastic / Anticlastic. Les oiseaux déployés par l'artiste sont faits à partir des coques en béton armé qui permettent la construction de bâtiments sans contrefort extérieur, et figurent les 7 étapes par lesquelles une surface synclique se transforme en surface anticlastique. Ces coquilles sont généralement plates ou en forme de dômes, mais peuvent également prendre la forme d'ellipses ou de cylindres, voire se combiner, Ces coques deviennent ici des symboles de l'étrangeté mathématique qui gouverne l'architecture telle que nous la vivons au quotidien.
Des sculptures éloquentes
La sculpture de Damian Ortega, Hollow/Stuffed:market law (« vide/rempli »), fondée sur la maquette en plastique d’un sous-
Non loin de là, entre renouvellement et déclin, Lara Almarcegui tente de mettre en lumière les espaces urbains abandonnés. Les 85 m³ de mâchefer qui constituent l’oeuvre éponyme proviennent de la destruction du portail de la Halle Girard, une ancienne usine de chaudronnerie construite en 1857. Celle-
Toujours à proximité, Nairy Baghramian questionne pour sa part ke statut de la sculpture et son rôle dans la scénographie institutionnelle. Pour la Biennale, elle présente Dwindler_Updraft (de dwindler : allant diminuant, et de Updraft, courant ascendant), mystérieuse sculpture aux allures de tuyau qui rappelle aussi bien une armature médicale qu’un toboggan aquatique. Posée contre une colonne, Dwindler_Updraft est si soigneusement construite qu’elle semble pensée pour le lieu. Le reflet bleuté du plastique se mêle à la couleur métallique des armatures, comme une prothèse évanescente du bâtiment industriel qu’elle investit avec une discrétion teintée d’ambiguïté.
Tour à tour sculpteur, performeur, agitateur et entrepreneur, David Medalla est considéré comme pionnier de l’art cinétique, du land art ou de l’art participatif. Créée en 1963, Cloud Canyon est une machine à bullées nées de plusieurs expériences personnelles, comme le survom du Grand Canyon, la visite d’une brasserie écossaise, d’une usine de savon à Marseille, l’observation de nuages sur la baie de Manille… David Medalla souhaite annihiler les barrières entre spectateurs et œuvres d’art et laisser libre cours à leur imagination. Le visiteur peut donc projeter ses propres interprétations sur les formes nuageuses créées par les machines à bulles.
Exposition du 20 septembre 2017 au 7 janvier 2018. Le macLYON , Cité Internationale, 81 quai Charles de Gaulle -
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